Pokémon Epée : les terres enneigées de la Couronne – toujours plus d’exploration
Après s’être aventuré à Isolarmure et sa notion de « perfectionnement », il est temps de découvrir Couronneige où l' »exploration » sera au centre de nos préoccupations.
Notre aventure débutera dès la sortie de la gare où nous rencontrons deux personnages hauts en couleur : Dhilan et sa fille Pivonia. Ces derniers feront office de guide au cours de nos pérégrinations à Couronneige. Dhilan sera notre guide dans la chasse aux Pokémon légendaires, à commencer par celle de Sylveroy. Sans entrer dans les détails, histoire de minimiser le risque de spoil, rarement un Pokémon légendaire eu le droit à un tel traitement. Sylveroy possède un réel background qui est appréciable de découvrir au fur et à mesure de sa quête.
À contrario, l’origine d’Artikodin, Electhor et Sulfura de Galar est quasi-inexistante contrairement aux autres formes régionales. En revanche, ces derniers permettent de renouveler le concept des « Pokémon fuyards ». Après une première rencontre, ces derniers se baladeront à travers Galar et devront être retrouvés afin de pouvoir les affronter. Contrairement aux précédents jeux de la série, ces derniers ne pourront être trouvés que dans certaines zones, à savoir les terres sauvages, Isolarmure et Couronneige, de quoi rendre moins fastidieuse leur recherche.
Comme annoncé en début d’année, les Regi sont de retour. À l’instar de Rubis, Saphir et Emeraude, Regirock, Regice et Registeel seront à capturer dans leur Temple respectif après avoir résolu une énigme relativement simple. Rien de neuf à ce niveau-là, si ce n’est que ce groupe de légendaire voit l’arrivée de deux petits nouveaux : Regieleki et Regidraco. Contrairement à leur congénère, vous ne pourrez obtenir que l’un d’entre deux à l’instar des Pokémon fossiles en première génération par exemple.
Enfin, une nouvelle quête annexe, dans la veine des Taupiqueur d’Alola à Isolarmure, est également de la partie. Pas question de débusquer un nouveau Pokémon voire une ancienne forme régionale, mais bien le groupe des Mousquetaires (Cobaltium, Terrakium et Viridium) au moyen de leurs empreintes. 50 traces de pattes sont à trouver par légendaire. Cependant, seules 25 d’entres elles sont requises pour espérer voir apparaître ces trois légendaires. Fort heureusement, les empreintes sont relativement proches les unes des autres par Pokémon.
Tout comme l’est Isolarmure, Couronneige est une zone entièrement ouverte. De quoi profiter au maximum des magnifiques environnements enneigés qui défilent sous nos yeux. Cette partie de Galar est également le prétexte pour capturer davantage d’anciens Pokémon ce qui permet de monter à plus de 600 le nombre de Pokémon disponibles en un seul jeu.
Il est à noter également que les quelques cinématiques présentes sont très réussies (mention spéciale à l’introduction des oiseaux légendaires et à celle précédent l’affrontement contre Sylveroy). Le travail visuel effectué par Game Freak donne d’autant plus envie d’en voir de cette veine dans un jeu Pokémon.
Autre point significatif, les légendaires précédemment cités retrouvent le taux de capture de 3. Préparez votre stock de ball et à participer à de longs combats à l’ancienne pour espérer rajouter ces quelques monstres légendaires à votre collection.
Il est enfin temps d’aborder l’une des features de ce DLC : les expéditions Dynamax. Le concept est simple : affronter trois Pokémon Dynamax en solo, avec des amis ou avec des inconnus pour atteindre l’antre d’un des nombreux Pokémon légendaires présents ! Si les raids vous semblaient interminables sachez que le rythme de ceux auxquels vous participez ici a été revu. Les Pokémon sauvages affrontés n’invoquent plus de barrière ce qui permet d’enchainer bien plus vite les raids et ainsi ne pas s’éterniser sur une expédition. De plus, fini la peur de rater un Pokémon puisque la capture de tous ceux que vous rencontrerez lors d’une expédition est garantie à 100%, quelque soit la Ball utilisée.
En contre partie, il n’est pas possible d’utiliser nos Pokémon. À la place, nous devons choisir un partenaire parmi trois créatures proposées en début d’expédition. Sachant qu’un Pokémon capturé en fin de raid pourra prendre la place de votre monstre actuel si vous le désirez. Après avoir vaincu trois Pokémon, vous vous trouverez nez-à-nez avec un Pokémon légendaire. Le battre (et le capturer si vous le souhaitez) mettra fin à votre expédition, vous permettant de garder un Pokémon parmi ceux attrapés. Cerise sur le gâteau, les shinyhunters amateurs seront ravis d’apprendre que le taux de rencontre d’un Pokémon chromatique est de 1/300, voire de 1/100 si nous possédons le charme chroma.
Tout comme à travers les anneaux de Hoopa et les Ultra-brèches, certains Pokémon légendaires seront exclusifs à Épée ou Bouclier. Raids oblige, Game Freak a mis en avant leur aspect communautaire. En effet, participer à un raid en ligne menant à un Pokémon indisponible dans votre jeu est un moyen de compléter votre collection. Autre possibilité : si vous ne décidez de ne pas garder le Pokémon légendaire en fin d’expédition, vous pourrez garder en mémoire l’expédition menant à ce dernier. Idéal pour refaire cette dernière avec un ami ne possédant pas ledit Pokémon dans son jeu.
Enfin, outre le fait d’être croisée en tant que coéquipière, Pivonia pourra vous indiquer automatiquement la voie vers l’expédition menant à un Pokémon légendaire précis.
L’ultime ajout de ces « terres enneigées de la Couronne » est le Tournoi des Stars de Galar. Il s’agit d’un défi annexe de la Ligue Pokémon mettant en scène la plupart des protagonistes principaux de Galar. Nous y retrouvons naturellement les champions d’arènes ainsi que Tarak, mais également nos rivaux et surtout les nouvelles têtes rencontrées à Isolarmure et Couronneige que sont Saturnin, Sophora, Mustar et Dhilan, sans oublier les improbables Jean-Fluret et Jean-Targe. La particularité de ce tournoi est qu’il se déroule en duo, permettant d’agrémenter l’aspect « all star » et fan-service du défi. Hormis cela, la difficulté n’est pas plus élevée qu’à l’ordinaire.
Serions-nous face à un DLC Pokémon parfait ? Pas vraiment puisque même si le contenu ce dernier est plus important que celui du premier, cela reste, encore diront certains fans assidus, de la capture de légendaires. Et même si nous pouvons compter sur quelques nouveaux Pokémon, ce n’est pas suffisant pour relancer à terme la hype autour de Pokémon Épée et Bouclier.
Concernant les expéditions Dynamax, si l’envie de redynamiser les raids se fait sentir et est plus que bienvenue, le concept semble présenter ces limites en terme de shinyhunting. Comme dit plus haut, il n’est possible de ne récupérer qu’un seul Pokémon en fin d’expédition. À l’instar des rencontres de hordes en sixième génération, si vous vous retrouvez avec plusieurs chromatiques, vous ne pourrez en rajouter qu’un seul à votre collection. Si cela reste extrêmement rare, la probabilité que cela se produise est plus que jamais haute au regard des taux d’apparitions proposés.
En dehors du taux, il est également regrettable de ne pas pouvoir shasser les Pokémon légendaires de manière optimale puisque une expédition vous prendra entre 10 à 15 minutes. Cela l’est d’autant plus pour Zygarde, les Toko mais aussi Solgaleo, Lunala et Necrozma qui signent tous leur première apparition en temps que Pokémon non soumis au shinylock.
Concernant le Tournoi des Stars de Galar, ce dernier n’apporte pas grand chose de neuf. Cela aurait été plus sympathique si des dresseurs venant d’autres régions étaient de la partie, quitte à n’ajouter que les héros principaux des sept autres jeux principaux. En l’état, nous sommes face à un erzatz du Pokémon World Tournament sans enjeu stratégique et sympathique uniquement sur un plan symbolique.
Que retenir de cette première tentative de DLC par Game Freak ? Après l’essai que sont les terres sauvages, le studio nous a prouvé qu’il était capable de proposer de grandes zones ouvertes alliant paysages variés et dénivelée. L’espoir de voir un jour un monde ouvert dans un jeu Pokémon n’est donc plus un doux rêve lointain.
Du point de vue du contenu, hormis quelques bonnes idées comme l’histoire de Sylveroy ou le dépoussiérage du concept des « Pokémon fuyards », ces DLC ne proposent rien de nouveau pour la série. La quasi-totalité des quêtes du pass d’extension s’inscrivent dans le prolongement de ce que nous avions jusque là l’habitude de retrouver dans nos jeux complémentaires en post-game (captures d’anciens et nouveaux légendaires, quêtes annexes supplémentaires, etc.). Si il est désormais plutôt sympathique de n’avoir à payer uniquement que pour ces ajouts, justifier l’abandon des jeux complémentaires au profil de DLC n’est, pour l’instant, pas une évidence. D’autant plus qu’en cas de troisième épisode à Galar, il aurait certainement été possible de voir notre Pokémon nous suivre dans l’entièreté de la région. Et si vous décidez de faire l’impasse sur le pass, vous pourrez obtenir les Pokémon manquants au jeu de base via les échanges ou grâce à votre éventuel abonnement à Pokémon HOME.
Pour l’heure, l’achat du pass d’extension paraît discutable, que ce soit pour les fans au budget limité ou pour les joueurs peu expérimentés avec la licence. Cependant, craquer pour le futur pack « jeu + pass d’extension » qui sortira le 6 novembre prochain peut valoir l’achat à condition de le trouver à un prix raisonnable.
Enfin, nous ne pouvons qu’espérer qu’après ces premières aventures sur Nintendo Switch, Game Freak saura tirer les leçons adéquates pour nous proposer un futur jeu qui corrigera la plupart, si ce n’est tous les défauts que nous avons pu rencontrer à Galar.
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