C’était… Pokémon sur 3DS
Alors que Pokémon Épée et Bouclier fêteront leur premier anniversaire dans deux mois et que nous attendons la sortie des « Terres Enneigées de la Couronne » , il est grand temps pour moi de dresser mon bilan des jeux Pokémon sortis sur 3DS. Un bilan étalé sur cinq ans qui nous a permis de jouer à quatre duo de jeux. Mes lecteurs les plus assidus auront un certain avantage puisque j’ai déjà abordé de façon plus ou moins directe les jeux des générations concernées dans de précédents articles. Mais cet ultime écrit sur ces jeux sera l’occasion de revenir en profondeur sur ce qu’il m’aura marqué au cours des années passés sur ma 3DS.
Nous re-voici en 2013. Pokémon Noir 2 et Blanc 2 sont sortis depuis quelques mois en Europe et sont devenus mes jeux Pokémon préférés. En parallèle, je participe à mon premier événement communautaire en co-représentant Pokémon Espace pour la sortie de ces derniers (un souvenir inoubliable dans ma vie de Pokéfan). Alors que l’année vient tout juste de commencer, Satoru Iwata nous présente les premiers jeux de la sixième génération : Pokémon X et Y. Je retiens personnellement deux faits : les jeux Pokémon bénéficient désormais d’une sortie mondiale, permettant d’internationaliser la communication autour des jeux. Nous voici face aux starters ainsi qu’aux légendaires dont les noms français sont déjà connus ! Ensuite, le trailer montre beaucoup d’anciens Pokémon, ce qui me gène légèrement car j’ai peur que le nombre de nouvelles créatures soit en deçà de ce que nous avions l’habitude jusque là.
Quelques mois plus tard, les jeux débarquent et resteront comme une déception personnelle. Les nouveaux Pokémon sont littéralement noyés par les anciens, le fan-service omniprésent de la 1G m’agace et je n’arrive pas à accrocher au principe de la Méga-Evolution. Je retiens cependant l’OST que je trouve fantastique, l’ajout du type Fée qui permet un équilibrage bienvenu et surtout la porte ouverte pour le grand public au shinyhunting permettant à « monsieur Tout-le-monde » de s’adonner à cette pratique.
Puis vint Pokémon Rubis Oméga et Saphir Alpha, soit les remakes de mes jeux principaux préférés. Malheureusement, je ne parviens pas à y accrocher, notamment à cause de l’Episode Delta qui me semble ajouté au dernier moment tant que je m’ennuie en découvrant cette histoire bonus. A l’instar de X et Y, ces jeux seront un prétexte pour aligner quelques heures consacrées au shinyhunting de mon côté.
Comment parler de Pokémon sur 3DS sans aborder la Banque Pokémon ? Si sur le papier, son concept fait rêver, dans les faits, cette dernière présente plusieurs failles. Tout le monde se souvient des transferts inter-générationnels devenus payants car ces derniers passent par la Banque Pokémon qui ne propose pas d’offre gratuite. A mon sens, il aurait été plus judicieux de proposer, soit la fonctionnalité du Poké-Transfert dans chaque jeu Pokémon 3DS, soit de proposer une boîte gratuite dans la Banque Pokémon spécialement dédiée aux transferts, comme c’est le cas avec Pokémon Home.
Autre problématique : le fonctionnement de la Banque est très mal pensé. Votre 3DS est perdue ou est en panne ? Dites adieu à l’accès à votre Banque puisque seule votre console peut y accéder. J’imagine que Game Freak a retenu la leçon puisque Pokémon Home est désormais accessible via notre identifiant Nintendo. En attendant, il aurait été judicieux de pouvoir faire de même avec la Banque via une mise à jour.
Avant de passer à la septième génération, je précise que je n’ai pas vraiment accroché aux spin-off sortis sur 3DS. Le design des Pokémon des Rumble m’a toujours rebuté et les seuls sur lesquels je me suis penché sont Donjon Mystère : les portes de l’Infini et Détective Pikachu. Seulement, je n’ai jamais fini le premier et le second a fini par me lasser dès la fin du premier chapitre.
Nous sommes en 2016, année importante pour la licence puisqu’elle fête ses 20 ans. Je retiendrais des festivités l’arrivée des jeux de première génération via la Console Virtuelle (qui me feront m’interroger une nouvelle fois sur la pertinence du fan-service de X et Y puisque je préfère jouer à un jeu rétro plutôt que de retrouver des éléments entiers dudit jeu dans un épisode récent). C’est un véritable bonheur de rejouer à ma première aventure Pokémon. En prime, les jeux sont compatibles avec la Banque Pokémon. C’est à cette époque que la communauté parla de shasser sur 1G en prenant en compte les statistiques de nos Pokémon. Ce qui m’ouvre de nouvelles possibilités en terme de shinyhunting pour plus tard puisqu’un shiny trouvé dans ces versions ne sera plus bloqué comme à l’époque.
2016 fut également l’année où la septième génération débarqua. De mon côté, j’attendais surtout l’arrivée de la version complémentaire de la 6G, le fameux « Pokémon Z » . Après tout, le rôle de Zygarde était plus que secondaire dans X et Y et le Pokémon semblait prendre de l’importance dans l’animé et les sorties de goodies. Il n’est donc pas difficile d’imaginer ma déception en découvrant que toute cette hype était en réalité liée à une simple quête annexe dans Pokémon Soleil et Lune. Sachant que les épisodes finaux de l’arc XY & Z de l’animé mettant en lumière Zygarde n’ont fait qu’alimenter mes doutes quant à une potentielle annulation d’un cinquième jeu de la 6G.
Est-ce que cela a joué dans mon appréciation finale de Soleil et Lune (alors que j’étais plutôt satisfait de prime abord) ? C’est possible car, à l’instar de X et Y, je ressors déçu de mes pérégrinations à Alola. Pourtant, les premiers visuels me plaisaient. Autant l’aspect « chibi » des personnages de Kalos ne m’a jamais dérangé mais ce côté plus réaliste m’intéressa car j’y voyais comme un reflet de mes aventures dans Pokémon Colosseum et XD. En dehors des jeux, la communication autour de ses derniers me paru dérangeante. De février à novembre, TPCi enchaina (surtout à partir de l’été) les trailers et autres informations quasiment toutes les semaines. Avoir des informations sur un nouveau jeu, c’est cool. Mais ce rythme soutenu, qui laissait croire que le jeu avait beaucoup à offrir, laisse peu de place au recul nécessaire pour juger les nouveautés de ces jeux.
Toujours est-il qu’à la sortie des jeux, la quasi-totalité des nouveaux Pokémon avait été dévoilée. En dehors de cela, je pense que jamais une région n’a eu droit à un tel traitement. Alola ne ressemble à aucune autre région de part ses environnements, ses personnages et surtout de ses épreuves qui remplacent le bon vieux système de badges. Même si je n’ai pas apprécié Soleil et Lune (et de facto Ultra Soleil et Ultra Lune), je reconnais le travail derrière la création d’Alola. Malheureusement, j’ai toujours l’impression d’être passé à côté. Cette ambiance toujours joyeuse, un peu niaise, m’a laissé de marbre, m’empêchant de m’impliquer dans mes aventures. Ce n’est pas faute d’essayer puisque j’ai tout de même joué à chacun de ces jeux (Soleil, Lune, Ultra Soleil et Ultra Lune) jusqu’à, au moins, boucler l’histoire sur chacun d’entre eux. Hormis mon appréciation de la région, je retiens également cette hausse de la difficulté générale qui avait fait défaut à X et Y, trois ans auparavant.
Enfin, je n’oublie pas le ras-le-bol du concept des jeux complémentaires : Ultra Soleil et Ultra Lune ayant été très souvent montrés du doigt pour leur manque de contenu inédit. En réalité, je pense que cette grogne est dûe à plusieurs facteurs logiques : ces derniers sont les premiers jeux de ce type à sortir depuis Noir 2 et Blanc 2 qui avait effectué à un grand virage en terme de contenu, mettant le doute dans le coeur des joueurs sur la véritable nature de ces jeux : est-ce des suites ou des versions complémentaires ? Ensuite, l’importance des réseaux sociaux est bien plus importante aujourd’hui qu’en 2012. Il est donc plus facile que jamais de se faire entendre sur Internet, laissant aux joueurs toutes les occasions de laisser parler leur colère.
L’ère Pokémon sur 3DS se conclut avec l’arrivée des versions Or, Argent, puis Cristal sur Console Virtuelle, permettant de shasser dans les meilleurs conditions possibles puisque le transfert dans les versions récentes est toujours possible. Un must pour les amateurs de shinyhunting pouvant shasser sur un maximum de jeux différents tout en retrouvant leurs trouvailles chromatiques dans un seul et même jeu via les transferts de la Banque Pokémon. Là encore, ce fut un plaisir de retrouver le Johto (et le second Kanto) de mon enfance. Je n’oublie cependant pas le léger incident des codes en version boîte qui ne permettait pas d’obtenir le thème 3DS éponyme, ce dernier étant exclusif aux achats fait directement via l’eShop.
Vous l’aurez compris, l’ère de Pokémon sur 3DS n’est pas ma préférée puisque mon bilan est relativement mitigé. J’ai plus enchainé les déceptions que les coups de coeur. Néanmoins, je reconnais les qualités de chaque jeu sorti sur cette console et j’en garde quoiqu’il arrive quelques bons souvenirs, notamment grâce aux heures dédiées aux shinyhunting via les nouvelles méthodes de chaque jeu. Reste à savoir si la génération de jeux Switch saura remonter le niveau à mes yeux. Rendez-vous dans quelques années pour le savoir !
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