L’histoire de l’e-Reader – conclusion
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En effectuant mes recherches pour écrire cet article, je me aperçu que l’existence de l’e-Reader restait relativement méconnue. Non pas que trouver toutes ces informations fut une tâche spécifiquement ardue. Mais il est arrivé plus d’une fois que certaines de mes sources se contredisaient ou qu’un article m’apportait un détail en plus.
Bien sûr, les fans les plus curieux auront pris le temps de rechercher quelques informations pour en savoir plus sur leur jeu préféré. Ceux de Pokémon savaient certainement ce qu’il se cache derrière la porte dans la maison du vieil homme à Algatia. De manière générale, j’ai l’impression que finalement peu de personnes se soit réellement intéressé à l’histoire de cet accessoire.
L’arrêt de production : l’ultime mystère de l’e-Reader
Le fait principal qui me conforte dans cette idée est l’arrêt de production de l’e-Reader. Au Japon, la date est variable. Parfois, le 31 janvier 2008 est évoqué, dans d’autres cas, j’ai pu trouvé « septembre 2008 ». En Amérique du Nord, Nintendo aurait arrêté la production en 2004, voire au printemps selon la source consultée. Des indications vagues, vous en conviendrez. Ces informations ont été reprises ici et là, de Wikipedia, aux articles de fans, en passant par des Wiki spécialisés sur diverses franchises.
Pourtant, aucun site ne mentionne de source sérieuse. Néanmoins, le « bundle GBA + e-Reader » commercialisé en Amérique du Nord et en Australie pourrait être une opération commerciale de la « dernière chance », pour tenter de booster une dernière fois les ventes. Proposé à 80 $, cela revenait à offrir le lecteur de cartes et ce, alors que plusieurs séries de cartes-e n’étaient pas encore sortie. Puisqu’il semble impossible de trouver quelle serait la bonne date pour les trois marchés, voyons si Nintendo n’aurait pas laissé quelques indices sur la toile.
Au Japon, de nombreux magasins permettaient de tester l’e-Reader au moyen de bornes de démonstrations avec quelques cartes Pokémon. Or, la page qui était consacrée à ce sujet sur le site officiel n’est plus accessible depuis juin 2006. Quant en Amérique du Nord, la page dédiée aux accessoires de la GameBoy Advance fut mise à jour entre septembre et novembre 2006, entrainant la disparition de toute mention à l’accessoire. Quant à l’Australie, en octobre 2008, l’e-Reader faisait toujours partie des accessoires référencés pour la GameBoy Advance.
Bien sûr, ces quelques indications ne permettent en rien d’affirmer quoique ce soit au sujet de l’arrêt de production de l’e-Reader, mais il s’agit des rares preuves montrant la fin de la mise en avant officielle du lecteur de cartes.
Voyons maintenant quel est le dernier jeu compatible sorti sur chacun des trois territoires où l’e-Reader fut commercialisé. Au Japon, ce fut Rockman.EXE 6 (Mega Man Battle Network 6 en occident), sorti le 23 novembre 2005, soit presque un an après la DS. Quand en Amérique du Nord et en Australie, ce fut Pokémon Channel, sorti respectivement le 1er décembre 2003 et le 1er avril 2004.
Il apparaît évident que le succès de l’e-Reader hors du Japon ne fut pas au rendez-vous. Bien évidemment, de nombreux jeux sortis avant Channel, virent leur compatibilité supprimée, une fois la frontière japonaise passée. Cependant, l’incompatibilité de l’accessoire avec Pokémon Rouge Feu et Vert Feuille et Emeraude, tous deux sortis bien après le jeu GameCube est un des exemples les plus flagrants.
Au vu du nombre de dresseurs censés être débloqués grâce aux cartes japonaises qui se sont retrouvés directement intégrés dans les cartouches localisées, il semblerait que ce fut une décision mûrement réfléchie en interne. Par ailleurs, la sortie de ces jeux, respectivement fin 2004 et 2005, va dans le sens d’un arrêt de production qui aurait eu lieu début 2004.
De plus, il est également dommage que la seconde série des cartes Battle-e pour Rubis et Saphir ne soit jamais sortie. Cette dernière ayant été commercialisée à partir d’octobre 2003 au Japon, peut-être que son exportation en Amérique du Nord et en Australie aurait dû attendre… 2004 !
A l’inverse, il semblerait que l’accessoire ait relativement bien fonctionné au Japon, comme en témoigne, entre autre sa longévité (de 2001 à 2006). Le meilleur exemple en faveur de la confiance de Nintendo envers le potentiel commercial de son accessoire et, sans contexte, la sortie de deux versions d’Animal Crossing (Animal Forest e puis e+), montrant l’attrait des joueurs nippons pour l’e-Reader. Rappelons tout de même que 308 cartes-e furent proposées avant l’arrivée du Card e-Reader +. De plus l’une des nouveautés principales d’Animal Forest e+ fut la comptabilité avec l’accessoire, au point de ne commercialiser le jeu qu’en bundle avec l’accessoire !
De manière générale, il est difficile de trouver des données chiffrées relatives au succès rencontré par l’e-Reader. Nintendo annoncera, dans son bilan fiscal de l’année 2002, que l’e-Reader est « un bon exemple d’innovation qui peut offrir aux joueurs une toute nouvelle expérience de connectivité » . Il s’agira d’une des rares fois où l’accessoire sera cité par ce biais.
L’e-Reader, une « nouvelle façon de jouer » !
L’e-Reader fut l’occasion pour Nintendo de s’essayer à une nouvelle façon de jouer et ce, au cours de la génération pendant laquelle le géant japonais nous proposera un multijoueur sur GameCube nécessitant l’utilisation de quatre GameBoy Advance. Cette proposition de gameplay asymétrique, quoique relativement coûteuse, peut faire sourire avec le recul, lorsque nous nous rappelons de la Wii U. Elle aussi s’est aventurée sur ce terrain avec le succès relatif que nous lui connaissons.
Pour son lecteur de cartes, Nintendo aura proposé Mario Party-e qui fut, certainement, l’une des propositions les plus originales de l’accessoire. Aussi, comment ne pas penser aux DLC mais surtout aux amiibo lorsque nous évoquons l’e-Reader ? Je n’ai aucun doute qu’à la lecture de ce dossier, la comparaison vous soit venue à l’esprit, notamment avec les cartes Animal Crossing-e.
Par ailleurs, Shigeru Miyamoto n’hésitera pas à citer l’accessoire en parlant des amiibo. Cela remonte au mois d’octobre 2014, juste avant la sortie de Super Smash Bros. for Wii U et des premières figurines NFC.
À la question « quel genre de choses amusantes peuvent faire les amiibo ? » , posé par un investisseur, le père de Mario répondra : « à l’époque, Nintendo utilisait l’e-Reader de façon créative. Grâce à la fonctionnalité NFC, le type de divertissement que nous voulions mettre en place sera plus simple à utiliser par les consommateurs. […] La gamme amiibo inclura également des cartes à l’avenir. Par exemple, avec des amiibo sous cette forme, nous pouvons imaginer un jeu qui ne peut-être utilisé qu’en passant plusieurs cartes sur le lecteur NFC et les résultats seraient enregistrés dans la carte amiibo. […] L’amiibo a le potentiel de proposer de nouvelles façons de jouer aux jeux de cartes. […] En utilisant les amiibo sous différentes formes, nous discutons en interne de la possibilité de les utiliser avec, par exemple, un jeu « Animal Crossing » et d’autres jeux de manière unique. »
Le constat est clair : les travaux effectués, au début du siècle avec l’e-Reader, auront permis à Nintendo de rebondir une décennie plus tard. Les amiibo et à fortiori les cartes éponymes, sont bien les dignes successeurs des cartes-e ! Force est de constater, malheureusement, que malgré leur prix bien inférieur à celui des figurines NFC, la formule ne semblait pas convenir aux joueurs du début des années 2000.
Les cartes NES-e ne représenteraient, quant à elles, pas les prémices de ce qui deviendra des années plus tard la Console Virtuelle ? Malgré l’absence de certaines fonctionnalités, nous avons bien une proposition de jeux rétro qui mènera par la suite à la gamme des NES Classics dont j’aurais le loisir de reparler un peu plus tard.
D’une communication confuse…
Il serait mal venu de fustiger les joueurs de l’époque tant Nintendo aura montré moult difficultés à communiquer sur son lecteur de cartes. Comment expliquer les nombreuses annonces au sujet de la Game & Watch Collection dont la sortie semble avoir été annulée au dernier moment ?
Cependant, il est possible d’émettre une hypothèse à ce sujet. En effet, la série des « Game & Watch Gallery » , compilations de jeux G&W initiées sur GameBoy, eu le droit à un épisode sur GameBoy Advance, sobrement appelé « Game & Watch Gallery Advance » (ou Game Boy Gallery 4 au Japon) en 2002. Des six Game & Watch-e ayant été annoncés, nous aurions retrouver Fire et Octopus, déjà présent sur la compilation.
Encore une fois, les publicités annonçaient plus de 25 jeux sous forme de cartes. De quoi spéculer sur le retour de certains jeux, d’ores et déjà présents sur la compilation cartouche. Annoncés pour novembre 2003, soit un an après « Gallery Advance ». Il aurait été difficilement justifiable, auprès des joueurs, d’acquérir l’accessoire pour retrouver à nouveau, ne serait-ce que certains des jeux précédemment acquis sur la même console.
Un autre mystère concerne les jeux NES-e. Si il est compréhensible que leur bon fonctionnement tire parti de la mémoire interne de l’e-Reader, pourquoi ne pas les avoir commercialisés au Japon, une fois le Card e-Reader + commercialisé ? Cela me semble probable que la sortie de la gamme NES Classics (Famicom Mini au Japon et Classic NES Series en Amérique du Nord), permettant de jouer à certains jeux de la console 8 bits sur GBA, y soit pour quelque chose.
Annoncée en janvier 2004, cela ne serait pas surprenant si le projet était en développement lors de la commercialisation de l’accessoire (en juin 2003 pour rappel). Je ne serais pas non plus surpris que la gamme ait joué un rôle dans l’annulation de la sortie européenne du lecteur. L’une des extensions phare de l’accessoire aurait perdu en intérêt à être commercialisée si tard. De plus, les jeux proposaient l’ensemble de leur fonctionnalité, contrairement aux versions des cartes-e.
Néanmoins, l’accessoire et les NES Classics n’auront que six jeux en commun. Probablement grâce aux capacités de stockage des cartouches GBA permettant de stocker bien plus de données que les cartes-e, et ainsi proposer des jeux plus élaborés.
Je reste également sceptique quant au caractère promotionnel des séries de Mario Vs Donkey Kong et Pokémon Pinball, dont l’acquisition de ces cartes fut moins aisée que pour les séries disponibles sous forme de boosters. Je ne suis donc pas étonné que la moitié des cartes du premier jeu cité n’ait jamais été distribuée.
Nous nous souviendrons également des déclarations chaotiques à propos de la sortie européenne, obligeant les joueurs à naviguer entre annonces floues, démentis et autres visuels maladroits. Ce petit manège aura duré au moins un an avant d’abandonner les joueurs sur une dernière prise de parole pour le moins étonnante.
Avec le recul, je me demande si la sortie d’Animal Crossing en Europe a été envisagée, ne serait-ce qu’un temps, pour servir de tremplin à celle de l’accessoire. Après tout, ce jeu aura été lié plus d’une fois à l’e-Reader, à l’occasion de ses précédentes sorties au Japon, en Amérique du Nord et en Australie. Animal Crossing ayant débarqué en septembre 2004 sur le Vieux Continent, une nouvelle sortie simultanée aurait pu se produire.
En revanche, en admettant que cette hypothèse fut été une vérité, j’imagine sans problème que préparer la sortie d’un accessoire au succès mitigé en Amérique du Nord, alors que le lancement de la Nintendo DS (NB : décembre 2004 au Japon, mars 2005 en Europe) approchait ne semblait pas être une bonne idée.
Enfin, que dire de la sortie australienne qui passerait presque pour une rumeur au vu du manque flagrant d’informations à son sujet ? Une telle communication en dents de scie pourrait vouloir dire que l’e-Reader a failli ne jamais sortir sur ce territoire ? Je me suis rendu compte que la compatibilité de ce modèle avec les cartes américaines ainsi que la quasi absence d’exclusivités rendait cet énième mystère peu passionnant aux yeux d’Internet. Il m’est même arrivé de trouver certaines sources ne mentionnant même pas la sortie australienne de l’accessoire !
En définitive, cela reste frustrant de se dire que la théorie semblant la plus probable à ce jour est que Nintendo Australia aurait commercialisé des boosters directement importé d’Amérique du Nord. Cela même en dépit de la présence du logo de l’ESRB, le système de classification du nouveau monde.
… à une utilisation laborieuse !
En dehors de la communication officielle, certaines utilisations de cartes-e étaient peu optimisées. Je pense, en premier lieu, à Animal Crossing. Comment justifier l’utilisation de l’accessoire, hors l’achat de bundle, alors que le scan est relativement laborieux ? En effet, il fallait, en jeu, passer de longs dialogues en guise de tutoriels, tout en ayant le risque de devoir tout recommencer en cas de numérisation trop rapide ou trop lente des cartes. De plus, pourquoi scanner une carte Hymne quand la mélodie est inscrite au verso ou, dans une moindre mesure, une carte Motif puisque ce dernier peut-être reproduit manuellement ?
Pour revenir sur Mario Party-e, si l’idée était séduisante, dommage que les mini jeux à faire sur console étaient si peu nombreux et non obligatoires. Le jeu pouvant ainsi devenir un classique jeu de société, rendant l’acquisition de l’e-Reader plus que dispensable.
Enfin, le principal défaut du lecteur de cartes aura été son utilisation complexe et onéreuse. Avoir besoin d’une GBA pour profiter de bonus sur nos jeux GameCube, ou tout simplement d’une seconde GameBoy Advance pour débloquer des ajouts sur nos jeux portables demandait un budget relativement conséquent, en plus du prix du lecteur.
Pour finir…
C’est ainsi que j’achève ce dossier pour lequel j’aurais pris énormément de plaisir à écrire. 16 ans après avoir reçu mon e-Reader américain, je me sens enfin instruit sur cet étrange cadeau qui a désormais une importance toute particulière à mes yeux. Pour l’anecdote, cette envie d’écrire sur l’e-Reader date d’il y a plusieurs mois. Je vous avoue qu’à l’époque, j’étais bien loin d’imaginer tout ce que cela impliquerait en terme de recherche et de temps consacré.
Avant de conclure, j’aimerais vous parler d’un projet que j’ai découvert pendant la rédaction de ce dossier. A l’initiative de Hit Save!, un organisme dédiée à la préservation du jeu vidéo, une collecte de fonds de 3000$ avait été lancée en février dernier, afin de pouvoir collecter toutes les cartes-e existantes et ainsi en préserver le contenu. Il est possible de suivre l’avancement du projet sur leur site. L’argent récolté a notamment permis l’acquisition d’un scanner professionnel permettant de numériser chaque carte en une résolution élevée.
Vu l’importante quantité de cartes-e existantes (plus de 3000 selon Hit Save!) et la rareté de certaines d’entre-elles, je ne peux que soutenir cette belle initiative.
Je réalise enfin que mon jugement de l’époque été faux : ce n’est probablement pas parce que l’e-Reader n’est jamais sorti en Europe que mes cartes Battle-e ne sont pas compatible, la faute au zonage.
D’un parce que nous savons désormais que le contenu des cartes-e fut enlevé dans nos versions Pokémon européennes. De deux car si les cartes américaines peuvent fonctionner sur un e-Reader australien, il y a fort à croire qu’elles auraient également fonctionné sur notre modèle européen. Après tout, l’Australie, au même titre que l’Europe, fait partie de la zone PAL, rendant les jeux sortant sur nos deux territoires compatibles entre eux.
Pour pouvoir vérifier ma théorie, il aurait fallu qu’un jeu, dans sa version européenne, ait toujours du contenu relatif à l’e-Reader dans son code, dont l’accès soit possible sans triche et que ses cartes-e aient été vendues ailleurs qu’au Japon. Malheureusement, aucun jeu compatible avec l’accessoire ne répond à ces critères.
Si vous vous souvenez de mes dires de la page précédente, le seul jeu européen à avoir conservé son accès au menu de l’e-Reader est Pokémon Pinball: Rubis et Saphir. Dommage que ses cartes n’aient jamais quitté le pays du soleil levant, rendant mon hypothèse à jamais invérifiable.
J’ajoute, malgré moi, un autre mystère à l’histoire énigmatique de cet accessoire. Quoiqu’il en soit, J’espère que vous aurez pris plaisir à me lire et que j’aurais réussi à enrichir votre culture vidéoludique. Enfin, merci à vous tous qui avez lu intégralement les sept pages composant ce dossier ! 😉
Sources : Site officiel du Card e-Reader, du Card e-Reader +, Nintendo Online Magazine n°40, Nintendo.com (archive), Nintendo.com.au (archive : 1, 2, 3), Session « Questions-Réponses » – résultats financiers de Nintendo, octobre 2014, e-Reader Encyclopedia, Nintendo Collection, Taikenban (1, 2), Secrets of the Nintendo GBA e-Reader (vidéo), The Nintendo e-Reader | Nintendo Facts (vidéo), Wikipedia (1, 2, 3), NintendoWiki (1, 2), Nintendo Wiki (fandom) (1, 2, 3), Wikidex, Game Watch (1, 2, 3), Bulbapedia (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37), Maru Chang, Pojo, GBA E-Reader Kiosk! Good Trades + Good Sales | SicCooper (vidéo), GamesIndustry (1, 2), Nintendo World Report (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9), Nintendo E3 2002 Press Conference (vidéo), Genki Video Games, Computer and Videogames (1, 2), IGN (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7), Eurogamer, Puissance Nintendo (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11), Gamekult (1, 2, 3, 4, 5), Pixelboy’s e-Reader Zone, Mario Fandom (1, 2), Super Mario Wiki (1, 2, 3, 4), sites officiels des extensions McDonald’s Pokémon-e Minimum Pack, Pokémon Rubis et Saphir (1, 2), Pokémon Rouge Feu et Vert Feuille, Pokémon Emeraude (1, 2), Pokémon Colosseum (1, 2), Animal Forest +, Animal Forest e+, Pikmin 2, F-ZERO, Domo Kun No Fushigi Terebi, Hamtaro Card-e, TCRF (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19), Sun Miguere, GameFAQs, AdDitionalLContent Wiki, Video Game Obsession, AsahiNet, Boss0412, Poképedia (1), Pokécardex (1, 2), GitHub, ShinysHunters, Hit Save! (1, 2), Inside Games, Animal Crossing Wiki (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7), Nookipedia (1, 2, 3, 4, 5), Tsutaya (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15), Pikipedia, Pikmin Fandom (1, 2), Reddit, F-ZERO Wiki, Mega Man Knowledge Base Wiki (1, 2, 3), The Rockman EXE Zone (1, 2, 3, 4, 5, 6) Prisma Fighter, Rockman Corner, Mega Man Knowledge Base, 2002 E3 Kirby eReader Card Winner Verification (vidéo), Kombini, Hamtaro Wiki
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