« Dans les coulisses des JV Harry Potter »
Comme beaucoup d’enfants, je suis tombé dans le chaudron « Harry Potter » au début des années 2000. J’ai tout d’abord découvert les films, puis les livres et bien sûr les jeux vidéo ! J’aurais passé des dizaines d’heures sur les adaptations d’ « À l’École des Sorciers » (GBC, GBA et PC), « La Chambre des Secrets » (GBC et GBA), « Le Prisonnier d’Azkaban » (GBC), sans oublier « Harry Potter : Coupe du Monde de Quidditch« . Je ne compte plus le nombre de fois où j’aurais recommencé, par plaisir, ces différentes aventures. Puis vint « Harry Potter et la Coupe de Feu », accompagné d’une baisse d’intérêt pour les jeux de la licence. Cela ne m’empêcha pas d’y jouer et de le finir tout en n’en gardant que de lointains souvenirs.
Je vous laisse imaginer ma joie, lorsque j’appris, le 6 novembre 2019, que Pix’n Love, maison d’édition spécialisée dans le jeu vidéo (dont de nombreux ouvrages reposent sur les étagères de ma bibliothèque), s’apprêtait à sortir prochainement un livre retraçant le développement des trois premières aventures du sorcier. Je me souviens parfaitement m’être demandé par quel miracle un tel livre pouvait exister, tant il semblait m’être destiné.
Si je le reçus pour mon anniversaire, quelques semaines plus tard, ce n’est qu’il y a peu que j’achevai sa lecture, la tête remplie d’anecdotes et autres révélations croustillantes au sujet d’un de mes univers de fiction préférés. Après avoir lu ces quelques lignes, vous comprendrez que je ne pouvais m’empêcher de dédier un article à ce livre écrit par Gaëtan Boulanger qui aura réalisé un travail de titan pour réussir à ancrer cet ouvrage dans la réalité.
Ce livre, d’un peu plus de 500 pages (sources et bibliographie incluses), se découpe en six parties majeures : la première traite de la gestion et négociations autour des droits d’adaptations, les suivantes d’un épisode chacune avant de conclure par l’univers musical qui aura, bien évidemment, marqué mes oreilles. Pas une seule partie ne se révélera avare en anecdotes. Par exemple, saviez-vous que Nintendo avait souhaité obtenir les droits sur la franchise afin de développer des jeux exclusifs à la Nintendo 64 ?
Afin de proposer un récit riche du plus de détails possible, G.B. aura réalisé de très nombreux entretiens et autres échanges de mails avec plusieurs dizaines d’acteurs, ayant joués un rôle dans l’élaboration des différents jeux. Ainsi, cela permet à chaque anecdote et citation d’être accompagnées d’une astérisque renvoyant à la source correspondante. Sources dont le listing se trouve, encore une fois, dans les pages finales. J’en parle volontairement car c’est quelque chose que j’ai particulièrement apprécié, me rappelant mon précédent travail au sujet de mes sources concernant mon dossier sur l’e-Reader.
Au delà de cela, G.B. aura fait en sorte que tout soit le plus compréhensible afin de ne pas laisser son lecteur sur le carreau : chaque terme technique est expliqué et les différents protagonistes cités sont présentés afin de mieux comprendre leur parcours et comment ces derniers se sont retrouvés à travailler sur cette jeune licence vidéoludique.
Comme dit en introduction, j’ai notamment joué aux versions Game Boy Color des deux premiers volets de la série. Je me souviens m’être demandé, des années plus tard, par quel miracle ces jeux pouvaient proposer des scènes directement tirées des livres mais absentes des films ? Ou encore ce qui a déterminé le fait de proposer des RPG sur la portable de Nintendo quant la plupart des autres adaptations de la licence sont des jeux d’action-aventure. Les réponses se trouvent bien évidemment dans les chapitres des jeux concernés.
Même si de nombreux chapitres aborderont des versions auxquelles je n’ai jamais joué, ce n’est pas pour autant que ces derniers me parurent inintéressants, bien au contraire. Il est toujours passionnant d’apprendre comment ces nombreux développements simultanés se sont déroulés et ce, pas toujours dans de bonnes conditions, la faute à un rythme de développement de plus en plus soutenu ainsi qu’à des délais relativement courts.
Sans rentrer dans les détails, c’est en partie pour ces raisons qu’ « Harry Potter et la Chambre des Secrets » sorti un an plus tôt sur GameCube, Xbox et PS2 que l’adaptation de l’ « À l’Ecole des Sorciers » .
Adaptations oblige, il fallut trouver le meilleur compromis entre respect de l’œuvre originale et création vidéoludique cohérente. C’est donc sans surprise que J.K. Rowling aura eu un rôle important, notamment pour valider le bestiaire ou encore les sorts pouvant être utilisés. Apprendre que ces jeux furent développés avec la supervision de la personne à l’origine du phénomène rend ces jeux encore plus précieux à mes yeux. Le sort Flipendo, qui parlera sans aucun doute à tous les joueurs ayant posés leurs mains sur l’une de ces premières adaptations, fait donc bien parti du lore du monde des sorciers et n’est pas un simple terme inventé par les développeurs par simple soucis de gameplay.
Chaque grande partie se conclu sur la réussite commerciale de l’épisode précédemment traité. J’ai été très agréablement surpris de découvrir que la plupart de ces jeux avaient rencontré un certain succès et je comprends pourquoi la « Coupe du Monde de Quidditch » n’eut pas de suite.
Je ne pouvais décemment pas oublier de parler des musiques de ces jeux et d’un de leur compositeur, Jeremy Soules. Là encore, G.B. lui dressera un portrait permettant d’en savoir plus sur ce dernier mais surtout de découvrir les dessous de ces musiques que je me plais à réécouter régulièrement (notamment en rédigeant cet article).
« Dans les coulisses des jeux video Harry Potter » m’aura permis de me plonger dans une sorte de « Vis ma Vie » dans le passé, afin de mieux comprendre les décisions et enjeux qui entoura l’élaboration de ces jeux, qui font parti du top 20 de mes jeux favoris. C’est un luxe dont je rêverais pour d’autres licences que j’apprécie (dont Pokémon pour ne pas la citer). Cela m’a permis de me remettre, en quelque sorte, à ma place de joueur qui ne se doute, à aucun moment, de ce qui se cache derrière les cartouches et CD de mes titres préférés. Enfin, j’ai un immense respect pour Gaëtan Boulanger qui a fourni un incroyable travail pour permettre à ce livre d’exister.
Si cet article découverte vous aura donné envie d’acquérir ce livre, sachez qu’il est disponible sur le site de Pix’n Love ainsi que dans toutes les bonnes librairies pour 26,90 €.