The Legend of Zelda : Skyward Sword HD – une seconde chance

Si la sortie de remasters et autres remakes Nintendo peut faire grincer les dents, j’accueille généralement ce type de jeu à bras ouvert car cela me permet, soit de découvrir de nouveaux hits, soit de pouvoir redécouvrir un jeu auquel j’ai joué il y a des années avec le recul que je n’avais pas à l’époque. Autant dire que j’ai salué Zelda Skyward Sword HD à son annonce. J’ai joué à l’original en juillet 2013 et si j’avais relativement apprécié le jeu, j’en avais un souvenir plutôt tiède notamment à cause de sa maniabilité. En passant sur Switch, j’espérais que le changement de technologie et mes huit ans d’expérience vidéoludique supplémentaire puisse changer les choses.

Bref, voici enfin le moment pour moi de parler, non seulement du remaster HD de Skyward Sword, mais aussi du jeu en lui-même grâce à mes souvenirs et mes sessions de jeu récentes.


Retour à Hyrule

En tant que fan de Zelda, j’attendais beaucoup Skyward Sword. Le fait d’avoir un contexte fort (découvrir les origines de la saga) n’a fait qu’augmenter ma curiosité. Comme dit en introduction, avant de lancer le remaster, je me souvenais d’un Zelda pas terrible malgré quelques bons moments.

L’un des points négatifs qui m’a, de nouveau, sauté aux yeux est le fait que bon nombre d’éléments ont été repris de Twilight Princess et notamment les bruitages. C’est anodin en soi mais TP ayant été mon premier Zelda 3D, je l’ai d’autant plus remarqué. Je comprends tout à fait que certains éléments soient repris mais au niveau sonore, ça me gène (c’est d’ailleurs un reproche que j’avais fait à Sm4sh vis à vis de Brawl). Ca me sors du jeu, j’ai l’impression de jouer à TP mais avec un skin différent.

Obtention de la Lyre - Zelda : Skyward Sword HD
J’ai adoré vivre cette aventure !

Ce constat est rapidement oublié grâce à la direction artistique tout simplement magnifique ! C’est très coloré et le côté pastel permet astucieusement de proposer un rendu agréable à l’oeil malgré la faible puissance de la Wii. Sur Switch, l’ensemble est plus nette et l’immersion se fait d’autant plus rapidement.

Concernant les musiques, sans surprise, c’est toujours une réussite. Couplées à la direction artistique, il fait bon de se plonger dans cet Hyrule et de profiter de ses environnements tout en explorant forêt, volcan, désert et autres temples. Comme d’habitude, certains thèmes m’ont marqués plus que d’autre. J’ai notamment un faible pour le thème de Célesbourg, la Mer de Sable et… les Crédits. Non pas que finir le jeu fut une délivrance mais ce moment orchestral m’a touché.

Au sujet du gameplay, j’aurais tendance à dire que la reconnaissance de mouvement est un peu plus agréable qu’à l’époque, sans mettre ma main au feu. Avec un peu de temps, je m’y suis refait sans trop de problèmes. En revanche, j’ai retrouvé un problème particulièrement agaçant : le fait de devoir recalibré très souvent le pointeur. Dans un jeu nécessitant un usage occasionnel de la détection de mouvement, pourquoi pas mais lorsque cela devient systémique, c’est très lourd.


Ode au dépaysement

Au vu des précédents paragraphes, peut-être pensez-vous que j’ai perdu mon temps à redonner une chance à Skyward Sword étant donné que mon avis ne semble pas avoir significativement évolué. Détrompez-vous, c’est tout le contraire : j’ai adoré de plonger dans cette aventure ! Je pense qu’avoir été en vacances dans les semaines qui ont suivi la sortie du jeu a contribué à mon appréciation du titre car me plonger dans un « nouveau » jeu Zelda m’a fait un bien fou. Je me suis senti voyager et ce dépaysement fut plus que le bienvenu. De ce fait, je pouvais jouer 4h à la suite sans voir le temps passé.


Ce que je m’apprête à dire est un comble pour un fan de Zelda mais dans l’ensemble, je ne suis pas un fan d’énigme. Généralement, je suis plutôt du genre bourin, à avancer sans avoir à réfléchir. Devoir me poser pour prendre le temps de trouver une solution m’ennuie rapidement, si bien que j’ai l’habitude de peu chercher et de me ruer sur Internet à la recherche d’une soluce. Allez savoir pourquoi, cette fois-ci, j’ai eu envie de prendre le temps de réfléchir et surtout de comprendre la logique derrière les énigmes du jeu. Je dois bien avouer que jouer sans aide externe est très plaisant.

Référence à Titanic dans la maison du Capitaine - Zelda : Skyward Sword HD
Bien vu la référence à Titanic !

Un autre aspect que j’avais négligé, si mes souvenirs ne me trompent pas, était l’amélioration de mes armes ainsi que la chasse aux insectes. Même si cela m’a demandé un peu de farm de temps en temps, j’avais pris l’habitude, après chaque temple, de me rendre au marché afin d’optimiser mon équipement. Dans le même esprit, j’ai aussi pris plaisir à débusquer les différents cubes de la Déesse même si j’admets avoir fait appel au web pour trouver les derniers. J’aimerais pouvoir dire que j’ai fini le jeu à 100% mais ce serait oublier que je n’ai pas obtenu le dernier quart de coeur, celui que nous gagnons au tir à la citrouille de Célestin. Ce n’est pas faute d’avoir fait moult essais mais le manque de précision de la détection de mouvement, pourtant forte utile pour viser plus rapidement qu’au stick à eu raison de moi.


Motion gaming : révolution du gameplay ou gimmick ?

Voici l’ultime point de ma critique : je pense que la détection de mouvement ne peux être au centre d’un jeu vidéo. Certes, Skyward Sword n’est pas un mauvais jeu, loin de là, et Nintendo aurait eu tort de ne pas tenter cette expérience mais dans l’ensemble, je n’ai pas trouvé ce type de gameplay très intéressant. Entre le recalibrage constant et la détection confuse par moment (trop souvent j’ai vu mon pointeur se décaler légèrement en essayant de viser un point précis), je ne pense pas qu’il soit possible de proposer un gameplay aussi précis qu’avec une bonne veille manette.

Que certaines phases utilisent cette technologie, comme dans Breath of the Wild par exemple, pour des actions qui ne requièrent pas une précision chirurgicale, pourquoi pas mais pas dans notre cas. J’en veux pour preuve l’un des ajouts du remaster : la possibilité de donner des coups d’épée via le second stick. Comble de l’ironie, j’ai trouvé ce gameplay à l’ancienne bien plus précis. Même si donner des coups d’épée au stick n’est pas intuitif, il est possible d’enchainer bien plus aisément. J’ai principalement joué avec la détection de mouvement, mais pour le Grand Défi du Dragon de Foudre, j’ai effectué mes combats au stick histoire de pouvoir attaquer un maximum de fois mes adversaires sans craindre d’effectuer de faux mouvements.


Un jeu répétitif pour un été réussi
L'Avatar du Néant - Zelda : Skyward Sword HD
J’ai toujours trouvé l’Avatar du Néant très charismatique !

Je pense que si ce Zelda est boudé, c’est en grande partie à cause son manque de contenu (seulement trois zones en dessous des nuages et un ciel relativement vide) alors qu’il a l’ambition d’être un grand Zelda. Par exemple, Majora’s Mask est théoriquement plus court qu’Ocarina of Time car son développement n’a duré qu’un an. Ce n’est pour autant pas un soucis car le jeu propose un contenu et une ambiance allant de paire avec ce manque de temps. Malheureusement pour lui, Skyward Sword n’a pas cette excuse puisqu’il a été développé en cinq ans ! Il est donc difficile d’en vouloir aux joueurs ayant ressenti une certaine lassitude en explorant les trois zones principales plusieurs fois dans le scénario.

Encore une fois, j’ai eu une grande facilité à m’immerger dans le jeu donc les nombreux aller-retours obligatoires ne m’ont pas dérangé. Cependant, et malgré des efforts pour proposer un semblant de rejouabilité dans les zones précédemment explorées, Skyward Sword ressemble à un Zelda de moins grande envergure que ses grands frères Ocarina of Time, Wind Waker et Twilight Princess.


Malgré ça, j’ai passé un excellent moment avec ce jeu. Peut-être parce que je n’avais pas beaucoup d’attente à son sujet et que j’avais de vagues souvenirs de ma partie initiale. Je me suis amusé, dépaysé et changer les idées, bref, je n’en attendais pas moins : il a donc réussi sa mission à mes yeux. De plus, lorsque nous savons que le jeu aura servi de base à BOTW et que sa suite nous permettra d’explorer, à son tour, les cieux d’Hyrule, son importance prend tout son sens et permet de le juger différemment.

Vous l’aurez compris, je ne regrette absolument pas mon achat et je remercie d’autant plus Nintendo d’avoir largement contribué à rendre mon été 2021 agréable au côté de Skyward Sword HD pendant une cinquantaine d’heures de jeu !

La Master Sword - Zelda : Skyward Sword HD

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :