Link’s Awakening : Cocolint pour toujours !

The Legend of Zelda a une place toute particulière dans mon coeur de fan. Alors lorsque le remake de Link’s Awakening, aka mon Zelda préféré, fut annoncé sur Switch, je ne pouvais qu’être ravi à l’idée d’explorer une nouvelle fois Cocolint, malgré la direction artistique choisie qui me refroidi sur le moment.

Si j’ai, bien entendu, refait le jeu de fond en comble à sa sortie sur 3DS via la Console Virtuelle, je découvris en 2000 le jeu sous sa version DX… en loose. Une anecdote presque aussi insolite que le fait de publier ma critique sur ce remake sorti il y a 4 mois sur Switch ! Mais que voulez-vous ? J’aime bien trop Link’s Awakening pour ne pas en parler ici. C’est donc sans hésitation que je me replonge dans les songes du Poisson-Rêve !


Après la cinématique d’introduction, m’évoquant un dessin animé, je me retrouve échoué sur la plage puis recueilli chez Marine et Tarkin. Je peux donc enfin admirer la direction artistique choisie. Comme dit plus haut, cette dernière m’avait repoussé à l’annonce du jeu. En réalité, il s’agit d’un hommage aux graphismes de l’original, ces derniers étaient limités par les capacités de la GameBoy.
Si ce parti-pris a de quoi surprendre au départ, cette aversion disparaîtra vite en constatant que Cocolint ressemble à un diorama animé. Étant donné que la carte du jeu paraît relativement petite par rapport aux standard de l’époque, l’utilisation de cette DA, appuyé par cet effet de flou sur les bords permet de contrebalancer la taille modeste de chaque zone et enjolive le jeu. Enfin, cela permet également aux nouveaux joueurs de découvrir Link’s Awakening dans les meilleures conditions possible avec un aspect esthétique relativement proche à l’expérience de 1993.

Comparaison des intro de Link's Awakening DX et de son remake Switch
L’intro avait déjà son propre style graphique sur Gameboy.

Et c’est sans parler des musiques dont les nouvelles orchestrations ont su garder l’aspect simpliste propre aux sonorités de la GameBoy tout en préservant quelques notes 8 bits ici et là (mention spéciale à la musique des souterrains et des combats de boss).

Autre nouveauté majeure : Cocolint n’est plus constitué d’une succession d’écran se succédant puisque la caméra nous suit en fonction de nos déplacements. Autant cela ne m’a jamais dérangé sur GameBoy, autant pouvoir se déplacer librement sans coupure est plus qu’appréciable. D’ailleurs, je trouve qu’avoir rendu ce système de déplacement par cases unique aux donjons permet de l’apprécier sans s’en lasser, puisque spécifique à ces zones clé du jeu.


C’est donc avec joie que je me lance dans cette nouvelle aventure, à visiter le Village des Mouettes, en passant par la Plage Coco pour récupérer mon Épée avant de m’aventurer dans la Forêt Enchantée.

Plus j’avance, et plus je retrouve avec plaisir le jeu qui m’a enchanté au début des années 2000. Malgré tout, plus je joue et plus mon excitation diminue. Je réalise alors que, même si ce remake est fantastiquement bien réalisé, je ressens une lassitude. J’ai beau être un grand fan de Link’s Awakening, ce dernier reste un jeu relativement assez court, ne lui permettant pas une rejouabilité infinie sur le long terme.


Village des Mouettes - Zelda Link's Awakening DX
La version GameBoy avait un charme fou…

Et pourtant, qu’est-ce j’ai pu apprécier ce remake ne serait-ce que grâce à son gameplay. Aux commandes, nous retrouvons Grezzo à qui nous devons les remakes 3D d’Ocarina of Time et Majora’s Mask. Encore une fois, le studio japonais a su apporter à cet ancien Zelda une sérieuse touche de modernité dans sa prise en main.

Au menu, l’épée, les Bottes de Pégase et le bouclier ne sont désormais plus des objets à équiper mais ont leur bouton spécifique. Quant au bracelet de Force, il est désormais activer par défaut dès son obtention. De quoi passer un peu moins de temps dans les menus.

Comme d’habitude, j’apprécie les micro-changements qui permettent de rendre l’expérience de jeu plus agréable comme l’ajout de téléporteurs, l’introduction des bouteilles pour les Fée, le fait que la bourse puisse contenir 9999 rubis (au lieu de 999) ou encore le détecteur de coquillages (pouvant être désactivé). Comme souvent dans les remakes de jeux Nintendo, Link’s Awakening est bourré de ce genre de petits changements sympathiques.


Il y a également plus de coquillages et de quart de coeurs à récupérer, mais ces ajouts me semblent assez anecdotiques. J’ai l’impression qu’ils ont pour seul but de permettre à Nintendo de dire « regardez, il y a plus de contenu que dans l’original » sans que cela ait une réelle pertinence. J’ai le sentiment que ces ajouts n’augmentent la durée de vie du titre qu’artificiellement.

Il y a bien la possibilité de créer ses propres donjons (qui est le principal ajout du jeu) grâce aux différentes salles des donjons mais cette feature m’a ennuyé d’entrée de jeu : j’ai abandonné à mon premier essai. Ce qui n’est, de toute façon, pas dramatique : ce n’est pas de la nouveauté que je cherchais en jouant à ce remake.


Et c’est ainsi qu’à force d’enchainer les sessions, je me retrouve au sommet de l’île, au coeur de l’Oeuf Sacré, à affronter une nouvelle fois Maléficio avant de rencontrer le Poisson-Rêve. S’en suis tout naturellement les crédits de fin prétextant à une nouvelle séquence animée pour le bonheur de mes mirettes alors que mes oreilles se régalent d’un fabuleux arrangement symphonique du générique clôturant cette belle aventure sans oublier une dernière référence au morceau original, le temps de quelques notes rétros.

Village des Mouettes - Zelda Link's Awakening Switch
… que la DA du remake retranscrit à merveille !

Link’s Awakening est un très bon remake. Non content de son travail sur 3DS, Grezzo m’a montré que leur studio était tout aussi capable de proposer une nouvelle vision d’un jeu datant des années 90. Nous avons beau avoir affaire à un jeu ayant sa propre direction artistique, j’ai ressenti tout du long de ma partie le jeu original vivre au travers de son remake. J’ai trouvé que les graphismes et les musiques apportaient un côté féérique au récit et les ajustements/modifications juste car permettant une progression plus fluide et accessible, sans pour autant rabaisser la difficulté qui n’est, je ne m’en cache pas, pas très élevée.

Si vous n’avez jamais fait cet épisode, procurez-le vous de toute urgence ! A l’instar de Majora’s Mask, Link’s Awakening propose, plus que jamais, une aventure différente de celles vécues en Hyrule. Si cette dernière est bien moins fournie que Breath of the Wild, elle a le mérite de plonger le joueur dans un rêve atypique, nous introduisant à un tout nouveau monde et des personnages haut en couleur. Bien évidemment, The Legend of Zelda oblige, vous ferrez face à un jeu vous emportant dans son univers qui sera, comme à l’accoutumée, difficile à quitter en fin de partie. Pas sûr, cependant, qu’il soit indispensable, pour peu que vous y ai (re)joué via la Console Virtuelle de la 3DS.

Link’s Awakening est, et restera, un grand épisode de la saga. Un classique, en couleurs ou en HD. De part ses musiques, sa bonne humeur et l’histoire qu’il nous est conté. Quel joueur aurais-je pu être sans ce naufrage ? Car c’est à l’abandon sur le rivage, qu’est gravé dans mon coeur cette plage.

Ending Link's Awakening Switch

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