Les sorties Day One
La sortie d’un nouveau jeu est toujours un événement pour celui qui l’attend.
Depuis quelques années, il est fréquent que les enseignes de jeux-vidéo rendent disponible les plus grosses productions en rayon plusieurs jours avant la sortie officielle. Ce qui permet aux joueurs profitant de l’occasion d’arborer sur les réseaux sociaux leur nouvel achat obtenu en avance.
Personnellement, autant je comprends que l’on puisse apprécier cette pratique par rapport à l’ensemble des autres joueurs, autant, je suis quasiment insensible à cette pratique.
J’ai en effet beaucoup de souvenirs d’une époque où la communication des éditeurs n’était pas aussi présente sur Internet où les infos sur un jeu se faisaient plus rares et où la date de sortie fatidique était attendue comme un jour sacré.
Pour moi, une date de sortie c’est un rendez-vous, une promesse que j’ai faite à mon futur exemplaire du jeu attendu. Une date connue depuis des semaines, des mois qui sera le début d’une relation plus ou moins longue avec des moments de joie et de rage.
J’ai toujours en mémoire la sortie d’un jeu qui m’a profondément marqué : Super Smash Bros. Brawl. Je ne reviendrais pas sur mon amour pour le jeu mais considérez que j’ai une grande estime pour lui. C’était les vacances scolaires et je sentais chaque jour que la date attendue du 27 juin approchait. Je me souviens de m’être rendu à la FNAC dès l’ouverture afin de profiter du jeu le plus tôt possible. Je me souviens avoir crié de joie (et de hype) en découvrant l’introduction du jeu et pendant mes premières parties. Pour l’anecdote, à chaque fois que je me remémore ces quelques souvenirs, je ne peux m’empêcher de verser une petite larme de nostalgie tellement ces instants furent si magiques dans ma vie de joueur.
Et pourtant, dites vous bien que des occasions de jouer en avance, j’en ai eu des tonnes. Mais toujours par respect envers la date sacrée, j’ai toujours attendu patiemment, comme on attendrait le jour de Noël.
Dans le même esprit, plus la sortie d’un jeu approche et moins je me renseigne histoire de préserver au maximum l’aspect « découverte » du titre. C’etait principalement valable lorsqu’un jeu sortait d’abord au Japon et aux Etats-Unis avant de débarquer quelques mois plus tard (et semaines au fur et à mesure des années) en Europe.
Au final, pourquoi j’ai toujours très à coeur de respecter les dates de sorties officielles ? Car je veux garder le plus de temps possible mon âme d’enfant, celle avec laquelle j’ai découvert la majorité des jeux auxquels j’ai joué aujourd’hui. Ressentir le plaisir et l’excitation lorsque je tiens la boîte du jeu entre les mains, avoir des étoiles dans les yeux pendant que je déballe la cartouche/CD, me rappelant tous ces mois d’attente enfin récompensés.
Du temps est passé depuis mon contact avec un jeu vidéo. Ils se sont améliorés avec l’évolution des consoles, la communication autour de ces derniers a été perfectionnée. Parfois on a des coups de coeur et parfois des déceptions. Ma perception, mon recul et ma façon de juger un jeu ont été façonné par les jeux qui sont passés entre mes mains, créant ainsi mon expérience de joueur. Mais ce qui n’a pas changé, c’est ma passion.
Et même si je suis loin de mes 8 ans, je n’ai pas tant changé que ça. Car au fond de moi, sommeille toujours un petit garçon avide de nouvelles expériences vidéoludiques.